Nous ne parlons pas assez de la Boxe à l’étranger et plus particulièrement de cette boxe qui vit en quelque sorte comme un vent de résurrection du côté du Nigeria depuis quelques mois. On se souvient par exemple du fantastique combat du 15 avril 2018 qui opposait le Nigérian Rilwan Babatunde, alias « Babybace », au Béninois Djossou Agoy Basile. Un très beau combat de boxe à Lagos, qui a vu Rilwan sortir vainqueur. Nous trouvons donc important de vous éclairer sur cette discipline et de vous expliquer pourquoi il peut être intéressant de vous pencher un peu plus sur la Boxe au Niger et de parier peut-être sur ces nouveaux athlètes sur Bwin. Voyons à présent pourquoi il est intéressant de faire le point sur ces nouveaux et futurs boxeurs, qui commencent à émerger dans le milieu de la boxe amateur et professionnelle depuis quelques années déjà.
Pour vous expliquer et vous prouver que la Boxe redevient un sport qui attire dans ces pays d’Afrique, il suffit de se pencher sur l’histoire de Saleh Fawaz, un passionné de boxe de 31 ans qui a décidé d’organiser son premier match de boxe à Lagos. Alors que ce dernier n’attendait pas plus de 500 spectateurs, ce sont finalement plus de 800 billets qui ont été vendus. Comble de la situation : des dizaines d’amateurs de combats ont même dû rester aux portes du gymnase, car les gradins étaient combles. Que dire également de l’ambiance à l’intérieur, alors qu’on pouvait entendre une musique poussée à fond, voir des drapeaux nigérians flotter avec vivacité autour du ring et entendre la foule clamer ses favoris ?!
M. Fawaz est un jeune entrepreneur dans l’industrie du pétrole qui est tout simplement devenu, en l’espace de deux mois, un promoteur de boxe professionnelle à plein temps. Il racontera même à l’AFP : « Je connaissais beaucoup de jeunes boxeurs extrêmement talentueux. Je me suis vite rendu compte qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour payer leur licence ou même manger suffisamment pour s’entraîner. ».
Saleh Fawaz décide alors de les aider. Il finance du matériel dans les salles de sports ou encore des licences des athlètes et se rendra très vite compte au final que ce qui manquait le plus était des événements, ou encore une plate-forme où ils pouvaient montrer leur talent. Il faut dire que si la boxe était le sport le plus populaire au Nigeria, et ce jusque dans les années 1950-1960, elle a ensuite presque disparu des écrans et des gymnases. La discipline aura alors un sursaut de retour au début des années 2000. Une drôle de situation lorsqu’on sait que dans les années 1960, il n’existait pas un jour sans article sur la boxe. On retrouvait même des gamins nigérians qui collectionnaient des images de boxeurs. Il est intéressant de relever également que le pays a eu deux champions du monde en 1957 et 1962. En effet, Hogan Bassey, dans la catégorie poids plumes fut titré en 1957 et Dick Tiger, dans la catégorie poids moyens, le fut en 1962. Cerise sur le gâteau, Tiger a également été sacré en 1966 dans la catégorie des mi-lourds.
On peut tout à fait attribuer le succès d’antan de la boxe à la politique puisque la boxe est populaire dans tous les anciens territoires britanniques, dans l’Afrique post-coloniale. Au Nigeria par exemple, elle bénéficiera alors de sponsors locaux particulièrement généreux. La boxe connaît ensuite une résurrection au Nigeria depuis le début des années 2000, mais tout s’arrête abruptement avec le début des dictatures militaires. En effet, le pays est dirigé par des gouvernements successifs qui ne voient aucun prestige international dans la boxe.
Dick Tiger, qui est alors une légende vivante dans les années 1960, politise le sport. Il préfère en effet représenter le Biafra, région réclamant son indépendance, plutôt que le Nigeria. Une position qui rappelle un peu celle de Mohamed Ali qui a alors refusé de participer à la guerre du Vietnam. Avec cette décision, Tiger est devenu un symbole de rébellion, et très vite l’ennemi public numéro un du pays. Les années suivantes seront peu glorieuses pour ce sport et la boxe nigériane s’effondra alors en quelques années, manquant cruellement de financements et donc de sponsors. Elle est très vite devenue le sport des esprits contestataires et rebelles et contestataires sous influence d’une philosophie dictatoriale inspirée par une sorte de doctrine qui prône le fait que s’il n’y a pas d’argent, il n’y a aucune raison de boxer…
Si nous vous conseillons de surveiller les cotes de ces athlètes sur votre site de paris sportifs en ligne habituel, c’est que la situation change tout doucement depuis près de 15 ans. Et elle évolue particulièrement depuis 2004, grâce à un homme : Adewunmi Ogunsanya. Il est le directeur du bouquet satellite Multichoice Nigeria et il redonne alors un vent de fraîcheur et de renouveau à la discipline sur son continent avec sa chaîne GO Tv. Il organise depuis cette date la « nuit de la boxe », un événement télévisé qui est alors suivi par des millions de téléspectateurs en Afrique. Nous sommes alors en 2016 et Olaide « Fijaborn » Fijabi, vainqueur de la soirée, remporte un chèque d’un million de nairas (2.200 euros), alors qu’en vérité, ce dernier n’avait jamais voulu devenir pro. Le poids super-léger confiera même dans la presse : « Il n’y avait aucune raison de vouloir être pro au Nigeria, il n’y avait pas beaucoup d’opportunités de combattre. Je n’avais jamais imaginé gagner autant d’argent avec la boxe. Maintenant, je veux devenir milliardaire. ».
Jenkins Alumona, promoteur pour Flykite Production, ancien journaliste sportif et organisateur de cette soirée expliquera de son côté : « C’est en popularisant ce sport que l’on trouvera notre prochain champion du monde nigérian. Et c’est avec de grandes figures locales que nous attirerons des sponsors. Parmi les 300 professionnels nigérians, nous avons maintenant trois champions africains, un champion dans le Commonwealth et six champions régionaux. ».
On peut par exemple prendre le cas de cette adolescente de 17 ans du quartier pauvre de Bariga, qui a décidé de se lancer en regardant des combats. Cynthia s’entraîne le weekend sous les arbres de l’école publique, en étant coachée par Always Kazeem, ex-coiffeur reconverti dans la boxe professionnelle. Sur le papier, rien de bien attrayant pour vous convaincre de miser en ligne. Mais il ne faut pas occulter la motivation et l’ambition qui restent les meilleurs moteurs pour former des champions, juste avant l’argent. La jeune fille, le regard aussi acéré que son crochet droit, explique dans ses témoignages : « Je veux devenir championne. Je veux devenir riche et je sais que, grâce à Dieu, j’y arriverai. La boxe a déjà changé tant de choses dans ma vie, je suis allée dans des endroits où je n’aurais jamais rêvé aller avant, comme à Elite Box sur Victoria Island par exemple. ».
Victoria Island est en fait un quartier riche situé au sud de Lagos. Contrairement à son nom, il n’est pas une île et se trouve à une douzaine de kilomètres du quartier grouillant et malfamé de Bariga. Et puisque nous vous parlions d’Elite Box, nous trouvons judicieux de rebondir sur Rehia Osagie, qui a fondé justement ce club d’Elite Box il y a tout juste deux ans de cela. Destiné à l’élite branchée de Lagos, ce club ouvre aussi ses portes aux boxeurs professionnels dépourvus d’équipement pour s’entraîner. Le coach expliquera alors : « Il y a beaucoup de talents dans ce pays de 190 millions d’habitants, et un vrai engouement, mais cela reste très difficile encore de vivre de la boxe au Nigeria. Ceux qui arrivent vraiment à percer sont ceux qui ont quitté le pays. ».
Parmi les grands noms de la boxe, on retrouve Anthony Joshua, un boxeur qui aurait souhaité représenter quant à lui le Nigeria, le pays de ses parents, aux jeux Olympiques de Pékin en 2008. Mais manque de chance, la fédération nigériane a rejeté sa candidature, car il s’était présenté en retard lors des qualifications. Mais il prendra sa revanche sur la vie et le monde pro de la boxe en 2012. Actuellement reconnu comme l’un des plus grands boxeurs de sa génération, il est en effet devenu champion olympique dans la catégorie des super-lourds. Il a depuis percé dans le milieu professionnel en étant sacré champion du monde des poids lourds (WBA-IBF-WBO-IBO). Il obtiendra tous ces titres sous les couleurs du drapeau britannique et tiendra cependant à monter sur le ring, lors de ses derniers combats, avec celui du Nigeria aux côtés de celui du Royaume-Uni. N’oubliez pas de suivre les cotes de ces athlètes motivés sur Unibet.