C’est le gros titre de la presse en Angleterre du lundi matin. Manchester City assomme United et la Premier League avec un Argentin, en la qualité de Nicolas Otamendi, qui a offert le derby de Manchester à City contre United, le 10 décembre 2017 à Old Trafford.
C’est la question que commencent à se poser de nombreux spécialistes et à laquelle commencent à croire tous les supporters de ce club des « Citizens » qui se sont ouvert une voie plutôt royale en battant à domicile leur principal rival Manchester United. Ils remporteront le match au terme d’un derby disputé (2-1) en clôture de la 16e journée de Premier League en prenant par la même occasion onze points d’avance sur leurs seuls adversaires crédibles pour le titre. Il ne faut pas oublier également que Pep Guardiola et ses joueurs ont égalé le record de victoires consécutives en Premier League avant la fin de phase aller, signant ici un quatorzième succès d’affilé, faisant largement mieux que l’Arsenal de 2002 qui avait réalisé quant à lui cette grosse performance, mais en étant resté ensuite à cheval sur deux saisons, entre février et août. José Mourinho, l’entraîneur de Manchester United, estime que le titre est selon lui probablement déjà joué à présent et déclare dans les médias : « Manchester City est une très bonne équipe, ils sont protégés par leur chance et les dieux du football sont avec eux ».
Il est vrai qu’il est difficile actuellement d’imaginer qu’il en serait autrement. Impossible d’envisager les « Citizens » s’écrouler lors de ce championnat, étant donné leur position de leader et surtout de dominateurs dans la compétition. Ils sont confiants dans leur jeu, surtout après United qui se retrouve à onze longueurs d’eux et le troisième Chelsea qui se retrouve quant à lui perdu à 14 points. D’autant plus que ses principaux rivaux et poursuivants dans le classement ont également calé dimanche lors de la journée en laissant Liverpool 4e avec 30 pts et Arsenal 5e avec 29 pts, après avoir concédés le nul respectivement contre Everton (1-1) et Southampton (1-1). À ce sujet Pep Guardiola, l’entraîneur de Manchester City déclare : « Cette victoire veut dire beaucoup de choses au vu de la façon dont nous avons joué et de notre confiance. Mais dans trois jours nous allons à Swansea en plein hiver. En décembre, c’est impossible d’être déjà champion, mais c’est bon pour nous ».
Les « Citizens » ont encore assuré le match à Old Trafford, même s’ils ont parfois été un peu chahutés et bousculés par des « Red Devils » qui semblaient vraiment peu portés vers l’attaque, mais qui n’avaient quand même pas pour ambition de ne pas marquer de buts. Évidemment, l’avant-match avait tenu toutes ses promesses qu’il peut y avoir entre deux gros clubs rivaux, avec une semaine particulièrement marquée par les petites polémiques. Tout d’abord, on se souviendra de celle lancée par Mourinho qui reprochera alors aux « Citizens » de tomber au sol au moindre « coup de vent ».
Mais on remarquera également, de l’autre côté, le petit geste de Guardiola qui arborera un ruban jaune de soutien aux dirigeants catalans emprisonnés, mettant toujours un peu d’huile sur le feu autour de l’animosité qui règne en coulisses entre deux entraîneurs, qui ne s’apprécient pas du tout, mais qui ont su rester à leur place lors du match dimanche, évitant tout débordement sur le terrain. Mais on a beau assister à un match vraiment engagé, les deux managers ennemis ont cependant trouvé l’occasion d’échanger quelques plaisanteries en première période. Mais la neige sur le terrain ne jouera en rien sur le constat que City était le dominant de la rencontre, avec pas moins de 65% de possession du ballon.
David Silva marquera le premier but, à bout portant juste avant la pause à la 43e minute sur un corner dévié dans les cages par Lukaku, à la lutte avec Otamendi, qui manquera 5 minutes plus tard un ballon profitant à Rashford, qui lui aussi battait De Gea de prêt (45+2) pour donner un peu d’espoir à Mourinho et son équipe. Guardiola pouvait encore compter sur un Lukaku qui, malchanceux, sera alors auteur d’une nouvelle passe décisive pour l’adversaire alors qu’il trouvera le dos de l’un de ses coéquipiers sur un coup franc, permettant alors à Otamendi de se jeter sur l’occasion pour crucifier De Gea, à nouveau à bout portant à la 54e minute. Ederson réalisera ensuite un double arrêt parfait sur Lukaku et Mata. Il sauvera le match à la 85e minute et clouera donc le bec aux « Red Devils ».