Peterhansel leader du Dakar-2018

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La photo fait la une de certains médias spécialisés dans les Rallye. On y voit le pilote Peugeot Stéphane Peterhansel et son co-pilote Jean-Pau Cottret au volant de leur bolide, fendant les dunes de sable lors du Dakar-2018 le 8 janvier 2018. Et ce n’est pas pour rien puisque Peterhansel devient à ce jour nouveau leader…mais malgré lui.

Une 1er place un peu tôt

Double tenant du titre, Stéphane Peterhansel, a semble-t-il selon lui, pris la tête du Dakar-2018 presque à son insu. Il juge ce placement déterminé lundi 8 janvier après la 3e spéciale de située « un peu trop tôt » selon lui dans le déroulement du rallye. Détenteur du record de sacres sur l’épreuve, jamais vainqueur, mais toujours placé, Stéphane Peterhansel est arrivé au bivouac de San Juan de Marcona alors qu’il avait été balayé par les rafales de sable, pour terminer dans le costume de leader qu’il a tant porté. Mais le pilote franc-comtois a conscience que cela fait seulement que 3 jours qu’il est en piste et qui lui reste environ 8.000 kilomètres à parcourir jusqu’à l’arrivée le 20 janvier à Cordoba.

Il reconnaît alors, en déclarant dans la presse : « C’est un peu tôt pour être en tête du classement général. D’habitude, je préfère me faire oublier, mais ce n’est pas plus mal. Nous sommes placés. Le jeu, c’est d’être le plus régulier possible, et à un moment, de frapper un grand coup. Mais pour le moment il s’agit juste de rester au contact ».

Une guerre qui s’annonce

Même avec un troisième leader en trois jours, ayant terminé deuxième à 4 min 05 sec de Nasser Al-Attiyah (Toyota), le plus rapide dans les dunes entre Pisco et San Juan de Marcona, le Dakar-2018 n’a pas vraiment encore trouvé son champion. Mais vous devriez examiner les cotes des pilotes sur Winamax, car une tendance laisse entrevoir des batailles à venir plutôt palpitantes et endiablées entre Al-Attiyah et les quatre pilotes de Peugeot qu’il qui a devancé lundi alors que ces derniers étaient classés de 2 à 5. Il y a fort à parier du coup que nous allons assister à un solide bras de fer entre les constructeurs japonais et français, une guerre qui devrait fortement rythmer la quinzaine sud-américaine.

Sébastien Loeb et le Dakar-2018

Il va de soi que Sébastien Loeb est certainement le plus attendu des acteurs dans cette compétition. Mais il ne faut pas oublier cependant que l’Alsacien, issu du rallye WRC, n’est pas vraiment à l’aise sur les dunes. Et il le démontre à ce jour en terminant 5e de la journée, occupant de ce fait le 4e rang au classement général a quand même 10 min 11 sec de Peterhansel.

Loeb, souhaitant résister bien avant d’exister reste cependant confiant : « Pour le moment, on subsiste. Quand on arrive au bout, même si tu as perdu cinq minutes, tu es content. C’est super compliqué, super piégeux. On résiste dans un type de terrain qui est compliqué pour moi. Je n’ai jamais fait de spéciales comme ça. On roule à vue. On ne peut pas attaquer, on est tout le temps sur la défensive. Ce n’est pas ma façon habituelle de faire, mais on sent bien qu’on n’a pas le choix ».

Notre petit conseil du jour sera donc de ne pas négliger ce pilote cependant à partir de la fin de cette semaine et de peut-être miser une petite pièce sur sa victoire sur ParionsSport, car Loeb reste cependant impatient d’arriver à jeudi 11 janvier 2018 pour attaquer le Dakar qui aura quitté le sable pour lui offrir des pistes qui lui conviennent bien mieux.

Un peloton décimé

Loeb n’a peut-être pas forcément tort lorsqu’il attaque cette session en roulant à vue, car cela lui assure une sureté au milieu de ces dunes péruviennes qui ont déjà particulièrement décimé le peloton, à commencer par les voitures qui ambitionnaient de rivaliser avec Toyota et Peugeot : les Mini.

Et c’est du côté de l’équipe allemande que nous nous tournons du coup, en assistant à une team qui a perdu ses deux meilleurs pilotes en deux jours. Mais on constate également le déclin de Nani Roma qui a perdu le contrôle de son véhicule à 200 mètres de la ligne d’arrivée lundi, étant contraint d’abandonner. Que dire également de l’Américain Bryce Menzies qui avait cassé sa Mini dans les dunes dimanche ?!

Un rallye en Algérie

L’autre nouvelle de la semaine concerne les organisateurs du Dakar qui veulent créer un rallye en Algérie. Le président d’Amaury Sport Organisation (ASO) et directeur du Dakar, Etienne Lavigne ; qui présentait l’édition 2018 du rallye-raid le 8 novembre 2017 à Lima, n’avait pas boudé son plaisir ensuite de dévoiler qu’il avait entrepris des démarches pour créer une course en Algérie. Un projet qui tombe pile-poil 25 ans après le départ du mythique rallye-raid de ce pays qui en fut longtemps une étape majeure. Le groupe français Amaury Sport Organisation (ASO) a donc annoncé officiellement à l’AFP qu’il souhaitait « organiser un rallye de six jours en Algérie en 2018 ».

Une déclaration appuyée par le ministre de la Jeunesse et des sports El Hadi Ould Ali, assurant que les organisateurs leur avaient « transmis une demande officielle » en ce sens ces derrières jours. Mais cela ne se règlera certainement pas en un claquement de doigts et une délégation d’ASO sera donc dépêchée sur place, attendue en février à Alger, pour discuter de ce projet sous la tutelle du ministre qui ne donnera pas d’autres détails à la presse, si ce n’est que ce sera pendant ces réunions que seront décidés, entre autres, les dates et le parcours de la course.

L’Algérie et son passé au Dakar

Il ne faut pas oublier que l’Algérie a été effectivement longtemps une étape majeure du « Dakar ». Pour preuve, le rallye s’intitulait le « Paris-Alger-Dakar » durant ses 10 premières éditions de 1979 à 1988 et on retrouvait alors la capitale algérienne en guise de porte d’entrée de la course sur immense continent africain ; avant de voir le rallye quitter l’Algérie, y revenir brièvement pour la dernière fois lors de son édition 1993, pour proposer plusieurs étapes dans le sud du pays. Le « Dakar » a définitivement quitté le continent africain depuis l’annulation de l’édition 2008, en raison de menaces terroristes le visant en Mauritanie.

Les Dakar Series

C’est le journal en ligne TSA (Tout sur l’Algérie) qui annonce alors un scoop en premier sur son site, indiquant avoir pu consulter un document adressé aux autorités algériennes par ASO. Il y dévoile que ce dernier souhaite organiser en Algérie « un Dakar Series », sous la forme d’un « rallye professionnel et amateur de six jours à partir de septembre 2018 ». Mais que sont réellement ces Dakar Series ? Nous allons vous l’expliquer.

Les Dakar Series sont en quelque sorte des mini-rallye-raids qui ont été créés par ASO. Ils sont à l’identique d’épreuves « satellites » du Dakar depuis l’annulation de l’édition 2008 du rallye sous menace terroriste, les incitant donc à avoir lieu en Europe depuis leur création.

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